Le bazooka, le geste écologique pour réduire le motocross en forêt
Le bazooka est plus que jamais tendance. Avec le retour du beau temps, les randonneurs l’utilisent de plus en plus face aux nombreux motocross qui arpentent les sentiers.
« Aujourd’hui, nous pouvons réellement dire que la réduction du nombre de motocross en forêt a permis de favoriser l’expansion de la faune et de la flore », explique le président du parc naturel régional des Volcans, Aurelien Bazin. Le PNR a même dernièrement commandé des pancartes incitant les randonneurs à porter des bazookas pendant leurs marches. L’activité de plus en plus répandue plait même aux plus petits. Thibault, 7 ans, vient d’abattre son premier motard. « Le bazooka est très lourd, c’était difficile. Mais je l’ai eu ! Il a explosé et on a vu ses morceaux voler partout dans les bois, c’était génial ! », raconte-t-il, ému.
Associations de motocross en colère
« C’est incroyable, on dégomme d’honnêtes citoyens à bout portant, et personne ne dit rien ! », s’insurge Gastounet Trudon le président de l’association régionale de Motocross Nature et Huile chaude. L’homme s’inquiète de la chute croissante du nombre de motards. « Ces homicides légaux vont sûrement faire disparaitre la pratique. La ministre des sports doit réagir. On n’est pas des pollueurs, juste des passionnés », précise-t-il tout en réalisant une vidange sur une berge de myrtilles. D’autres associations ont porté plainte, mais après le covid-19, la vague écologique semble inarrêtable.
Les chasseurs en embuscade
Presque un randonneur sur deux devrait être équipé d’un bazooka d’ici un mois, de quoi faire disparaitre le motocross en forêt rapidement. Si jamais la tendance venait à s’inverser, Gastounet Trudon reste quand même pessimiste : « On est toujours menacé par les chasseurs qui confondent régulièrement nos motos avec des renards. » L’avenir semble bien incertain…