Pour Grignottine Fouligneux, le calvaire continue. Confinée chez elle à Commentry depuis le 17 mars, la vie est bien sombre. Mais depuis qu’elle a appris qu’elle avait contracté le covid-19 en allant simplement dans sa rue pour photographier une plaque d’égout -l’un des rares attraits de la commune-, elle se sent maudite.
« Je ne comprends pas pourquoi le sort s’acharne autant sur moi. Vivre à Commentry était déjà une punition. Qu’ai je fait pour mériter cela ? », raconte Grignottine Fouligneux, native de la commune. « Je n’en peux plus, je n’ai rien demandé. Déjà avant le confinement, il n’y avait rien à faire. Depuis le 17 mars, je suis désespérée. » Mais le malheur ne s’est pas arrêté là. La jeune femme a été contaminée, probablement à cause du virus qui se serait accidentellement égaré dans la bourgade. « C’est incompréhensible, personne ne veut venir à Commentry, pas même un virus », a commenté le maire Fernand Spaccaferri.
La sortie au CHU, une aubaine ?
Pourtant Grignottine veut chercher de l’espoir même dans les scénarios les plus sombres. « J’espère que mon cas va s’aggraver, comme ça, on m’emmènerait peut-être au CHU de Clermont-Ferrand. Je pourrais enfin sortir. Et puis vous savez, une chambre d’hôpital, cela vaut bien le plus bel appartement de Commentry ». Il ne faudrait toutefois pas que Grignottine y laisse sa vie. Un simple séjour devrait la requinquer. Reste cependant à savoir si elle voudra quitter l’hôpital.
