Présent dans le Cantal, le président de la République Centrafricaine demande l’import de 15 000 tonnes de Salers tradition
Le chef d’État africain de République Centrafricaine Faustin-Archange Touadéra est venu dans le Cantal hier pour négocier l’import de 15 000 tonnes de Salers tradition.
Le Cantal est devenu un temps une plateforme internationale d’échanges. En effet, le président de République Centrafricaine Faustin-Archange Touadéra s’est rendu hier à Saint Bonnet de Salers à la rencontre d’élus, de producteurs et de l’association Tradition Salers. « Nous avons noué des échanges constructifs. Je suis heureux de faire venir dans mon pays des produits de qualité », a expliqué le chef d’Etat, au terme d’une réunion de trois heures qui a scellé un accord économique sans précédent. Plus de 15 000 tonnes de Salers Tradition devront être livrées chaque année dans le pays d’Afrique centrale, ainsi que 6000 tonnes de Salers, 3500 de Cantal ou encore 1500 tonnes de viande de bœuf Salers séchée. La République Centrafricaine devient le premier partenaire économique du Cantal.
Risque de pénurie
Si cet accord est sur le papier est une bonne nouvelle pour le Cantal, il suscite de nombreuses interrogations. En effet, le département ne produit pas autant de fromage. (la production actuelle est de 1500 tonnes) Par ailleurs, seulement sept producteurs font encore du salers tradition. Ces derniers sont appelés à redoubler d’effort mais font face à un grand défi. « Je ne sais pas comment je vais produire une telle quantité de fromage, j’aurai sur le papier besoin de 8700 vaches supplémentaires », explique M. Galvaing, producteur de Salers Tradition. Les consommateurs sont eux aussi inquiets. « Si je n’ai pas mon Salers Tradition, je fais une révolution », insiste Gruton. Pourtant, ils devront probablement être confrontés à une pénurie de plusieurs dizaines d’années. Seul espoir pour eux désormais, se reporter sur le Gouda.