Puy de Dôme

Thiers : Les réfugiés ukrainiens accueillis fuient la ville pensant être encore sur la ligne de front

Des réfugiés ukrainiens accueillis récemment à Thiers ont quitté précipitamment la ville, pensant être encore dans une zone de guerre sinistrée.

Ils avaient parcouru des milliers de kilomètres et pensaient enfin avoir trouvé le calme et la paix. Pourtant, l’enfer a semblé continuer pour une vingtaine de réfugiés Ukrainiens. Ces derniers ont été accueillis en début de semaine dans la ville de Thiers. « C’était terrible », explique l’un d’eux. « Tout était dévasté. On prêtait l’oreille, pensant qu’une seconde à l’autre, un obus allait s’abattre sur nous ».  Les locaux tentent de rassurer les malheureux, mais rien n’y fait. Les Ukrainiens prennent vite leurs bagages et fuient le plus rapidement possible vers l’ouest. « On a couru entre les ruines. On avait l’impression que la ville avait subi depuis des mois des bombardements intensifs. Certains habitants nous tendaient des couteaux avec un grand sourire. On avait peur. »

Réalisme incroyable

Sur la route, les Ukrainiens s’engouffrent dans les champs de blé de la Limagne, pensant alors être dans les champs de blé de leur pays. L’illusion est totale. C’est heureusement en arrivant aux bordures de Clermont-Ferrand, stoppés par les travaux, que les réfugiés ont réalisé. « L’accès aux grandes villes est beaucoup plus facile chez nous. On a alors compris qu’on était bien en France, on était soulagé », raconte Olga. Plus de peur que de mal donc. Les échappés de Thiers se sont réconfortés avec une bonne truffade et dormiront finalement aux alentours de Clermont-Ferrand. Les autorités leur ont préconisé de ne pas aller au-delà de la chaîne des Puys à l’ouest, les Combrailles étant aussi une zone à risque. On leur souhaite d’avoir bien compris le message.

 

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