Le Cantal absent du salon de l’agriculture, faute de véhicule moderne pour se rendre à Paris à temps
Les agriculteurs du Cantal seront absents de cette édition du salon de l’agriculture à Paris, faute de moyens de locomotion rapides.
Les agriculteurs du Cantal seront les grands absents du salon de l’agriculture qui débute ce samedi 24 février au Paris Expo porte de Versailles. Bien qu’ils connaissaient de longue date l’évènement, le trajet est encore trop lointain. « Avec nos calèches, nos charrues, les socs tractés par les bêtes, ça prend bien deux semaines minimum pour arriver là bas », raconte René, éleveur de vache salers à Allanche. Par ailleurs, les nouvelles mesures de circulation dans la capitale interdisent les chevaux ou les bœufs sur la voie. La participation des Cantalous était par avance condamnée.
Un départ pour l’an prochain ?
Les éleveurs et cultivateurs du département n’ont pas dit leur dernier mot. « On partira durant le mois de décembre pour essayer d’arriver à temps l’an prochain. Et si on nous refuse sur la voie, on fera la révolution », prévient Lucette, fourche à la main. « Il n’est pas question que les céréaliers de la Beauce subventionnés à 30 000% pour avoir quinze tracteurs participent et pas nous ! », proteste justement René. En cas de refus pour l’édition 2025, les Cantaliens enfin n’excluent pas de faire un contre-salon auvergnat de l’agriculture, qui se tiendrait à St Flour. Probablement une bonne idée, qui devrait avoir un succès fou, même s’il faudra compter sur des stands sans eau ni électricité, faute de technologies.
