Nouvelles mesures covid : un agent municipal pour lutter contre les jeteurs de masque

De plus en plus de masques chirurgicaux salissent les trottoirs, jetés par des individus peu conscients des enjeux. Dans le cadre des nouvelles mesures pour lutter contre la covid-19, des personnes sont engagées pour faire de la prévention et dans le pire des cas, faire de la répression.

Sa méthode est pour le moins des plus radicales. Car pour Ernest-Fabien Frufron, rien n’est plus efficace qu’un exemple dissuasif. Cet homme est nouvellement engagé à Clermont-Ferrand pour empêcher les passants de jeter leurs masques et de contaminer la voie publique. « En fait au début c’était simple, quand je voyais quelqu’un jeter son masque, je surgissais et je le décapitais ou lui tirais dessus au fusil à pompe. Mais proprement, comme ça il n’avait pas mal. », tente-t-il de nous rassurer avec un sourire.  « Bien sûr, je lui expliquais avant que c’était pas bien, que ça polluait, tout ça tout ça. Puis je lui remettais le masque en place et lui disais de ne plus recommencer, avant de l’exécuter ». Pourtant cette méthode n’a pas fait l’unanimité. Après plusieurs procès, Ernest-Fabien doit se résigner. « Mais après, mes chefs m’ont dit que le sang salissait les murs et qu’il fallait faire disparaître le corps, l’annoncer aux familles… Donc j’ai changé de méthode ».

Une vraie remise en question

Ancien légionnaire renvoyé de cinq pays différents pour violence et barbarie, M. Frufron s’est reconverti dans la sécurité. D’abord vigile de boite de nuit, puis dans les supermarchés, sa carrière s’est encore arrêtée suite à des incendies accidentels. Puis la Ville de Clermont-Ferrand a su déceler ses talents et a créé un poste adapté à ses aptitudes. « A présent, je discute d’abord avec les contrevenants », explique l’agent municipal. « Puis s’ils ne veulent pas comprendre leur erreur, là j’agis comme je sais si bien le faire. Et s’ils veulent bien comprendre, alors ils repartent chez eux sans plus de dégâts qu’une simple amputation d’une main en guise d’avertissement. J’ai l’impression d’être utile pour mon prochain de cette façon et ce que j’espère, c’est de pouvoir monter des équipes et de pouvoir intervenir dans toutes les rues de la ville. » Nul doute que la sécurité des habitants sera assurée grâce à M. Frufron. Comme lui, des centaines d’autres agents aux méthodes identiques devraient prochainement voir le jour dans les villes françaises.