Le conseil départemental du Puy-de-Dôme envisage la construction d’un mur pour se protéger des migrants de l’Allier
Le conseil départemental du Puy-de-Dôme souhaite construire un mur de plus de 150km pour faire face à l’afflux de Bourbonnais venus de l’Allier.
Depuis sa création en tant que département en 1790, l’Allier perd des habitants qui fuient massivement en directement de la verte contrée du Puy-de-Dôme. En cause : la paupérisation de l’Allier, où l’électricité n’a pas encore été installée et où des villes sinistrées comme Montluçon ou Commentry ne parviennent toujours pas à faire mieux qu’une cité soviétique de l’ex-URSS. Hélas, les Puydedômois au début chaleureux et accueillants semblent de plus en plus hostiles et souhaitent fermer leurs frontières.
Un mur de dix mètres soit le double de l’altitude du pays de Moulins
Le conseil départemental, par le biais de son président, Lionel Chauvin, compte créer un mur haut de dix mètres et long de 150km. « Il sera deux fois plus haut que l’altitude moyenne de l’Allier, aux alentours de Moulins. Les Bourbonnais ne sont pas habitués à une telle altitude », argumente M. Chauvin. Des postes douaniers seront installés et seuls les Bourbonnais capables de parler distinctement et d’apprécier le fromage seront admis. Il faudra aussi afficher un taux d’alcoolémie négatif.
Protestations anti-mur
Les Bourbonnais sont profondément outrés par cet isolement supplémentaire. « On sait que l’on n’a rien pour nous, alors pourquoi nous isoler davantage ? N’oubliez pas que l’on a aussi des frontières avec la Creuse ou le Cher… vous voulez nous assassiner ? », s’emporte Geneviève Brutontin, native de Cosne-D’Allier. Outre les protestations des locaux, les Puydedômois ne sont pas tous favorables à cette mesure, à l’instar de Michel Glougloubrou : « On se moque toujours des Bourbonnais, mais vous savez, au fond, on les aime bien. En se moquant d’eux, on parvient à oublier aussi que chez nous il y a des communes comme Saint-Eloy-les-Mines ou Messeix… »
Avec un peu de chance, le projet de mur ne sera jamais concrétisé et l’Allier pourrait ainsi demeurer inclus dans l’Auvergne.