Un réfugié syrien est arrivé accidentellement à Saint-Eloy les Mines. Constatant l’état de délabrement de la ville, il est reparti dans son pays plongé dans la guerre.
« Je ne pensais pas que l’on puisse trouver pire. C’était une catastrophe, je n’ai jamais vu cela », raconte Hamed, ancien étudiant à l’université de Damas et réfugié Syrien. Suite à concours de circonstances, il s’est retrouvé à Saint-Eloy-les-Mines, dans les Combrailles, une terre hostile et sinistrée. « Il y avait plus de ruines que chez moi. Je pensais pourtant être ici en sécurité », raconte-t-il, encore sous le choc. Le jeune homme a donc demandé une révision de son statut et est reparti en Syrie ce matin, où l’attendent des conditions plus favorables.
Incompréhension
Pourtant, à Saint-Eloy, personne ne trouve cette réaction logique. « On sait que chez nous, c’est pourri, mais quand même, là, il exagère », raconte René, depuis son immeuble dont les crépis tombent sous l’humidité. Alors qu’il tente de nous en dire plus, il se rappelle qu’il n’ a plus rien à manger, et part en direction de l’Aldi local, où l’on sert en cachette quelques pommes de terre. La mairie, quant à elle, n’a pas souhaité réagir face à une polémique que certains jugent stériles. Dans tous les cas, le mot est passé. Saint-Eloy ne devrait pas accueillir encore cette année de nouveaux habitants.
