Le maire de Saint-Vincent-de-Salers (Cantal) impose le port du masque aux vaches

Gérard Chancel, le maire de la petite commune du Cantal de Saint-Vincent-de-Salers (56 habitants), propose depuis hier le port du masque pour les vaches de son territoire.

La commune était restée dans l’anonymat depuis des années. Ce charmant petit village traditionnel du Cantal fait parler de lui depuis que son maire a fait voté au conseil municipal le port obligatoire du masque aux vaches Salers et Aubrac du territoire. Ces dernières devront également respecter la distanciation sociale et réaliser des tests avant le tirage du lait. Si la mesure semble logique à la vue de la crise, les inconvénients sont nombreux.

Les vaches protestent

Depuis qu’elle porte le masque, Fernande n’en peut plus. Le lait tourne, la respiration est difficile. Avec plusieurs camarades Salers, elles ont manifesté devant les fermes au slogan de « Meuhhh ». Un argument fort qui pointe l’absurdité d’une mesure qui ne devrait concerner que les hommes. Le maire s’inquiète : « Il est vrai que si le lait continue à tourner ainsi, on ne va plus pouvoir faire du Cantal, et ça, ma femme, Chantale, ne va pas aimer ! », raconte-t-il.

Pour l’heure, les vaches gardent encore le masque. Mais elles espèrent faire changer la commune d’avis. Si tel était le cas, le masque serait alors remplacé par une cloche à fromage, plus locale et traditionnelle;