Parc d’Ardes-sur-Couze : Des chasseurs confondent un joggeur doté d’une attestation avec un pangolin
Des chasseurs visiblement rancuniers vis-à-vis du pangolin, l’espèce suspectée d’avoir apportée le coronavirus, ont tenté une incursion illégale dans le parc animalier d’Ardes-sur-Couze, hier soir. Hélas pour eux, ils ont confondu leur cible avec un joggeur qui longeait les abords du zoo.
« J’ai vu un truc un peu coloré, et qui semblait se déplacer assez vite, j’ai tiré », raconte Dédé Brutos, l’un des chasseurs actuellement en garde à vue. Lui et son ami Roger ont été arrêtés pour avoir tiré sur un joggeur, qui heureusement n’a été que blessé. Ce dernier, encore sous le choc, raconte : « C’est ma soixantaine d’attestations de sorties dérogatoires pliées dans ma poche qui ont stoppé la balle. J’ai une chance immense ! »
Des ressemblances troublantes
Pourtant, d’après le brigadier chef Gaston, l’erreur des chasseurs est somme toute naturelle : « Le pangolin se déplace assez vite et il peut être assez grand, un peu comme un joggeur. En plus, il faisait presque nuit… ». Si le joggeur a porté plainte, les deux chasseurs devraient être relâchés dans la journée. Reste donc la question du pangolin, qui demeure toujours au parc animalier. Marie Demoulin, responsable de la communication du parc a voulu rassurer tout le monde : « Nous n’avons plus l’animal chez nous. Il a été vendu à une association qui l’a envoyé dans un EHPAD il y a déjà un mois pour égayer le quotidien des résidents ». Pas sûr qu’une telle nouvelle réconforte la population, sachant que les chasseurs ont annoncé vouloir régler des comptes avec le mammifère… Sauront-ils différencier les retraités du fameux animal ?