Le Velay entre en sécession avec l’Auvergne
Ça y est, la guerre est déclarée. Les Vellaves ont rompu avec l’Auvergne. Ils l’attendaient depuis longtemps. Des patrouilleurs naviguent au Col de Fix, des catapultes à jambon sec ont été disposées sur le massif du Meygal, Craponne sur Arzon enrôle des skieurs d’élite… Rien ne semble arrêter cette révolte d’une partie des altiligériens.
« On n’en pouvait plus. On sentait une réelle différence, sociale, urbaine, paysagère et j’en passe entre le lointain nord et le territoire du Velay. » nous explique, agité, Michel Joubert, président du pays du Velay. Le son de cloche ne semble guère différent au Brivadois. À Brioude, Jocelyne Brutontin, trésorière de l’association Naturisme et Art Roman concède « On savait depuis longtemps qu’ils cherchaient à nous emmerder juste pour le plaisir. » Pour Sigismond, mari de Jocelyne, ce conflit pourrait prendre des proportions incroyables. « Ils ont parlé de rassembler toute la neige qui tombe chez eux pour en faire un mur… C’est foutu, on ne verra plus l’horizon… »
Une partie de la majestueuse Auvergne s’en va
On ne peut désormais plus intégrer à la région le massif du Meygual, les Estables ou une partie de la belle montagne du Mezenc. Il ne sera plus possible de les admirer pour un non-Vellave. Toutes les entrées sont condamnées. « On a bloqué toutes les issues avec de la neige, des branches et quelques vaches. On ne rouvrira que lorsque l’Auvergne et la France auront reconnu notre indépendance », lâche sans concession Philippe Delabre président de communauté de communes Mézenc Loire Meygal. Le Velay est en véritable état de guerre. Les locaux ont même démonté la tête de la vierge du Puy pour y placer un phare « Laurent Wauquiez » qui balayera tout le périmètre autour de la ville.
Une autonomie basée sur la charcuterie et la verveine.
Au grand désarroi des végétariens et végans, le Velay compte vivre en autarcie en adoptant une autoconsommation de charcuteries. Une tranche de Fin Gras sera aussi reconnue comme emblème du nouveau pays vellave. Le trafic de verveine souterrain sera quant à lui régularisé. Les Vellaves pourront renouer sans modération avec les tisanes et les liqueurs. Les granges d’altitudes deviendront les lieux de rassemblements de la résistance et des espaces festifs où l’on jouera de la musique traditionnelle. Une situation inquiétante qui pourtant intriguerait dans le bon sens certains « auvergnats ». C’est par exemple le cas de Jennifer, de Montluçon. « Franchement quand j’écoute parler du Velay, ça me donne vraiment trop envie d’y aller ». L’indépendance deviendra-t-elle une bonne nouvelle ? A suivre…