Clermont-Ferrand : Il mange au resto U et survit
Le fait divers s’est produit hier au Restaurant Universitaire du Clos Saint-Jacques, rue Etienne Dolet. Un étudiant en droit a goûté et approuvé un repas complet à 3,25€, se resservant même deux fois. Le jeune homme a survécu et se porte tout-à-fait bien.
Kevin Matioutiou est devenu en quelques jours une véritable star dans son établissement. Ce dernier semble quelque peu dépassé par l’ampleur de l’évènement. « J’ai l’impression d’être traité comme une bête de foire. J’ai simplement pris une salade piémontaise, des pâtes avec du rôti de porc, un yaourt nature et une pomme golden. Et depuis, j’ai l’impression d’avoir gravi l’Everest ! »
Pourtant, des témoignages accablants illustrent la performance de Kevin. « La salade contenait autant de mayonnaise que le stock du Mac Donald proche du centre Jaude, les pâtes étaient cuites depuis l’an dernier et le rôti de porc se détachait aux simples vibrations de l’assiette. Et que dire de la pomme golden qui avait autant de saveur qu’un coton démaquillant », s’insurge Théobald Daquin, étudiant en histoire. Sa camarade, Jessica Albâtre, se veut plus alarmiste : « Personne ne pouvait manger cela. Il s’est même resservi… Je ne sais toujours pas comment il s’en est sorti. Des pesticides coloraient ses vêtements, ses cheveux commençaient à tomber, sa langue était devenue jaune fluo… C’est un miracle ».
Des critiques faciles et ridicules
« Ces critiques sont vraiment faciles, personne n’est jamais mort en allant au Resto U », s’agace le responsable, Philibert Marmite. Pourtant, d’après les étudiants, il est rare qu’ils finissent leur assiette. Ces derniers se prémuniraient des risques en prenant des doses infimes. Seuls les plus voraces tomberaient malades avant de tout finir. D’après nos sources, émanant d’un sérieux blog indépendant contenant les mots « complot » et « mondial », les étudiants décédés après le repas seraient discrètement remplacés par des droïdes clones à base de purée lyophilisée. Là encore le responsable ne se montre curieusement pas coopératif pour commenter l’information : « Non mais vous avez fumé ? Dehors ! », nous a t-il crié. Des arguments qui laissent songeur…
Un fait similaire à Vichy
Cet évènement en rappelle un autre. En novembre dernier, un étudiant du Pole Lardy de Vichy avait dévoré entièrement un plat de semoule, un mets servi quotidiennement au restaurant universitaire depuis 2001, et s’était ensuite rendu en cours sans le moindre symptôme.