Auvergne

Réforme du lycée pro : les cours seront supprimés et remplacés par des trucs inutiles

Le rapport polémique Calvez – Marcon conduira dans les semaines à venir à une large réforme du lycée professionnel. Mais que dit ce rapport ?

Le gouvernement et M. Blanquer estiment que la formation en apprentissage en dehors des lycées professionnels doit primer sur la formation sous statut scolaire. Exit donc des cours de pratiques et les matières inutiles et théoriques comme le français ou les maths ? « Nous ne voulons pas réellement supprimer des matières ou dire que celles-ci sont inutiles », se défend M. Blanquer.  « En réalité, nous nous sommes concertés avec des sociopathes de l’éducation et nous avons imaginé une refonte originale de l’enseignement », avoue le ministre, le regard pétillant, avant de nous exposer, dossier en main, les détails du projets.

« Nous avons d’abord prévu de remplacer des matières théoriques, il n’y a pas besoin de parler correctement français ou de savoir qui est Adolf Hitler pour souder ou faire un massage », argumente positivement M. Blanquer. « Néanmoins, il ne s’agit pas de bêtement fermer des matières. Nous proposons par exemple des séances ludiques de dix heures sans pause d’accompagnement personnalisé en classe de 80 où l’enseignant  sera à l’écoute des besoins spécifiques de chaque élève. »

Le ministre semble toutefois hésitant pour nous parler du gros de la réforme et du remplacement de certains cours. « Pour répondre à la communauté éducative, nous avons mis en place un plan « trucs inutiles » dont l’objectif sera de proposer des activités vidées d’intérêt professionnel et de connaissances ». Les  syndicats parlent d’activités étranges et ahurissantes :  coloriage de maracas,  savoir taper sur Word avec une masse, découverte  du paillasson de l’entreprise, différencier un stage d’une piste de curling… Le ministre balaie les critiques : « Par exemple, le coloriage de maracas est très instructif : un apprenant secoue furieusement des maracas pendant une heure en courant dans une salle et un autre essaie de peindre en même temps. Le rendu final, inexpressif, permet à l’apprenant de s’interroger sur ses savoirs », décrypte posément M. Blanquer. « En plus, la scène, filmée, peut donner lieu à une œuvre de qualité à exposer dans une galerie d’art contemporain », conclut-il.

Reste maintenant à découvrir quelle sera la forme du projet à sa parution et imaginer 2030, avec des élèves présents dans une grande entreprise ou dans un asile psychiatrique.

 

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