Billom : L’ouverture du café-librairie « Le petit Staline » créé la polémique
L’ouverture d’un nouveau café-librairie bon enfant nommé « le petit Staline » a créé la polémique dans la paisible cité de Billom.
Un café-librairie ordinaire où l’on sert du thé et des biscuits vient d’ouvrir à Billom (Puy-de-Dôme). Seul problème, il porte le nom « Le petit Staline », en référence au dictateur soviétique responsable de plusieurs millions de morts jusqu’à sa mort en 1953. La référence maladroite, dans une ville gouvernée par le PCF, créée donc la polémique. Mais les gérants ne voient pas le problème et ne semblent pas mesurer la portée du problème. « Nous on propose juste des livres et des gâteaux », se défendent-ils.
Le maire et les habitants indignés
Le maire PCF de la commune, Jean-Michel Charlat, ne considère pas du tout que ce nom soit réellement reconnaissant de sa politique ni des habitants. « C’est clairement n’importe quoi. Cela fait longtemps que notre parti a condamné les purges de Staline. Ce n’est pas du tout un héros. De toute façon, il n’y a pas de héros communiste, seulement des hommes », a lancé l’édile, avant de réfléchir « Il y a peut être Georges Marchais, c’est le seul à avoir réussi à faire perdre vingt points au parti en cinq ans ». Quant aux habitants, adhérents comme opposants, on ne comprend pas. « C’est marrant, mais j’avoue que c’est un peu fort », réagit Grugneton Filougneux. Pour Quentignoux Zourtin, il faut arrêter : « L’assimilation du PCF de 2023 avec Staline est grossière. Ce café-libraire est une honte. Franchement, j’aurai préféré Lénine ».
« C’était un homme bon »
Enfin, les responsables du café-librairie ont tenu à tempérer leur position « On veut juste jouer sur le côté enfantin et joyeux du petit père du peuple. A part le goulag et 50 millions de morts, c’était quand même un homme bon », a voulu conclure la gérante Kholkoza Tsarbomba. Ces propos n’ont pas convaincu. Le conseil municipal décidera prochainement du sort du café-librairie lors de sa future réunion portant sur le plan quinquennal agricole de production d’ail où il abordera la reconversion de l’entreprise culturelle, qui sera potentiellement remplacée par un sovkhoze.