Drame : Yzeure
Depuis toujours, ils vivent à Yzeure. Les habitants témoignent et nous racontent ce drame du quotidien, trop souvent ignoré.
Il est né à Yzeure, il vit toujours à Yzeure, il fait ses courses à Yzeure. Gnuton témoigne de ce quotidien terrible dans lequel lui et les autres riverains sont plongés depuis des années dans l’indifférence générale. « Au début, je n’ai rien remarqué. Je devais être trop jeune. Je vivais en plein cauchemar, je ne savais pas. J’ignorais tout de la vraie vie et du monde extérieur » confie-t-il. Certains spécialistes n’hésitent pas à évoquer le syndrome « Corée du Nord », avec des locaux coupés de la réalité du monde environnant, au-delà des marges du département.
Une morte lente et inéluctable
« C’est le destin de tous les riverains. Il y a une acceptation de ce quotidien funeste, avec le refus de croire en un monde meilleur », explique Hervé Unteleau, psychologue à l’hôpital Les Fleurs du Mal, au Mayet de Montagne. Pour contrer ce drame, les autorités ont déjà bien tenté d’agir. Mais rien ne semble pouvoir enrailler ce fait divers. « On l’accepte, c’est comme ça. On se dit qu’après tout la fatalité, c’est ce qui fait notre force », conclut Soulagnette Brutin, qui vit à Yzeure depuis ses quatre ans. Des propos sidérants qui ne font d’accroître l’empathie des Auvergnats pour cette peuplade reculée de l’Allier.
C’est FOU !