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Le prix Albert Londres, jugé « trop Bourbonnais », supprimé et renommé « Prix Thierry Roland »

Le jury du prix du journalisme a récompensé le reporter de guerre indépendant Wilson Fache puis annulé ce même prix suite à la découverte de l’origine d’Albert Londres.

La stupéfaction a gagné hier les jurés du prix Albert Londres. Ces derniers ont découvert par hasard que l’ancien journaliste était Bourbonnais (Vichy a été rattachée au Bourbonnais en 1374). « On ne peut pas récompenser les plus grands journalistes de ce monde au nom d’un Bourbonnais, on se paie la honte », a même lâché d’un des membres du jury. De fait, le célèbre prix a finalement été annulé, ainsi que la récompense. Pourtant Albert Londres était un journaliste reconnu, au parcours de vie exceptionnel, doté d’une véritable qualité rédactionnelle. L’homme paie bêtement l’origine de son lieu de naissance au nom de stéréotypes grossiers. L’abandon du prix fait déjà polémique.

Un nouveau prix du journalisme Thierry Roland

Les jurés ont annoncé qu’ils réfléchissaient déjà pour l’an prochain à un autre nom. Le prix pourrait être renommé « Thierry Roland », du nom du feu journaliste sportif, commentateur de football. En coulisses, un juré nous lâche : « On sait bien qu’il était nul, mais lui au moins il n’est pas Bourbonnais, on se tapera moins la honte ». Du côté de l’Allier, on crie déjà au scandale. « C’est clairement du foutage de gueule. Albert Londres était un vrai journaliste et reporter, un homme instruit et talentueux. Parce qu’il est né à Vichy, on le décrédibilise ! C’est honteux. Je n’ose même pas imaginé s’il avait été né en 1940 », s’emporte l’édile de la ville, Frédéric Aguilera.

Une pétition a été lancée pour rétablir le prix et signée par 15 000 Bourbonnais. Cela sera-t-il suffisant ? Réponse dans quelques jours, mais le spectre de Thierry Roland se rapproche.

 

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