Les militants de la France Insoumise ne manquent pas d’imagination. Après le jeu flash « Fiskal Combat », sorti à l’occasion de l’élection présidentielle de 2017, c’est avec un jeu mobile inspiré de « Pokémon GO ! » que les partisans de Jean-Luc Mélenchon entendent marquer la campagne en 2022.
Sur le principe de la réalité augmentée, les joueurs évoluent dans le jeu en se déplaçant dans le monde réel grâce à la géolocalisation. L’application les avertit dès qu’ils passent à proximité d’un hologramme de Jean-Luc Mélenchon. Ils peuvent alors observer les environs à travers leur smartphone, où l’hologramme apparaîtra intégré dans le décor. L’application les invite alors à capturer virtuellement le candidat pour le mettre dans une « PokéEnveloppe » à glisser dans l’urne. Chaque hologramme capturé fait monter sur le site de la France Insoumise un compteur – qui n’a pas d’autre intérêt que de mettre la pression aux autres candidats.
Un jeu qui fait des émules
Après le second tour, le jeu devrait être enrichi pour les législatives. Les hologrammes de François Ruffin, Manon Aubry, Clémentine Autain, Alexis Corbièreou encore Adrien Quatennens vont ainsi arpenter les circonscriptions dans lesquels ils sont candidats afin d’être attrapés et mis sous enveloppe par leurs électeurs potentiels. Les autres partis politiques tentent déjà de combler leur retard. Le parti d’Eric Zemmour planche sur Red Dead Reconquête, un jeu de type « shoot them all » dans la jungle de Calais. Quand à Jean Lassalle, il annonce une version de Candy Crush sur le thème du pastis.
Jouer comporte des risques
Comme en 2016 avec Pokémon GO, des comportements dangereux ont été observés chez les joueurs qui, les yeux rivés sur leur écran, ne prêtent plus suffisamment attention au monde qui les entoure. A Clermont-Ferrand, plusieurs collisions évitées de justesse ces derniers jours mettaient en cause des joueurs, parmi les piétons mais aussi les conducteurs de tram. Des témoins ont également observé le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, errer à travers la ville son smartphone à la main, la mine désespérée, à la recherche d’Anne Hidalgo.