En résistance aux mouvements végétariens et dans le respect de ses traditions, la Haute-Loire a lancé des repas de cantines scolaires 100% viande.
« Il faut en finir avec ces conneries de légumes et ces merdes de céréales. Moi le matin je mange du porc et à midi du bœuf. Le soir, c’est charcuterie. », nous lance René, chef cuisinier au complexe scolaire de La Chartreuse, à Brives-Charensac. Comme lui, des centaines d’autres cuisiniers en écoles primaires, collèges et lycée vont adopter avec joie les nouvelles réglementations du département. La règle : des repas uniquement à base de viande, même le dessert.
Pâté de tête, porc, glace au saucisson
Les menus désormais ne comprendront aucun élément superflu. La viande, rouge ou blanche sera servie aux élèves. Ces derniers ne pourront pas protester. Toute élève végétarien ne pourra manger que du pain, et s’il se plaint, sera exclu de l’établissement. Les premières propositions de menus laissent cependant songeurs. Dans un menu du lycée Lafayette, à Brioude, on lit « Pâté de tête, porc, glace au saucisson » L’équilibre nutritionnel n’est pas respecté, mais les familles ne semblent pas inquiètes. « J’ai été élevé toute ma vie aux salaisons et charcuterie du Col de Fix », témoigne une mère de famille. « Je déteste les légumes ».
Maôche tolérée
Bien sûr, la Haute-Loire acceptera quelques traces de légumes, à condition que ceux-ci soit assemblés avec une quantité généreuse de viande. Ainsi, la Maôche, un estomac de porc farci de chou, de pommes de terre, de chair à saucisse, de carottes, de pruneaux et relevée de baies de genièvre, sera acceptée. Idem, la potée auvergnate pourra être tolérée, mais la viande devra rester majoritaire. Les parents d’élèves seront vigilants et feront remonter tout abus au rectorat. Un excès de chou ou de carottes sera passible de 10 000€ d’amende par établissement.
