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Chute du niveau scolaire : en 2030 des élèves pourraient étudier du Cécile Coulon ou du Guillaume Musso

En raison de la baisse inquiétante du niveau des élèves, des enseignants envisagent de faire étudier du Cécile Coulon ou du Guillaume Musso aux collégiens.

De nos jours, il devient de plus de plus difficile de faire lire un livre à un élève. « Ils lisent au maximum deux-trois pages et ils abandonnent. Ils ne peuvent pas comprendre une phrase complexe », explique Yuri Viavski, professeur d’allemand et de russe au Lycée Célia Louze, dans l’Oise. D’ici 2035, les experts annoncent qu’un élève ne saura plus écrire une phrase simple. L’inquiétude grandit.

Textes incroyablement pauvres

Afin de contrecarrer la chute exceptionnelle du niveau des élèves, des enseignants, en lien avec le Conseil Supérieur des Programmes, préconisent de faire prochainement étudier du Cécile Coulon ou du Guillaume Musso dès l’entrée en 6e. Marc Levy a aussi été évoqué. « Leurs textes sont incroyablement pauvres. On pense même qu’un enfant de CP pourrait écrire ce qu’ils font actuellement », analyse Justine Bruton, professeur de français à Clermont-Ferrand. Les ouvrages de Guillaume Musso ont notamment l’avantage de présenter une intrigue extraordinairement faible, que même un chimpanzé en captivité pourrait comprendre.

Poésie Low Cost

Les textes de Cécile Coulon devraient aussi pouvoir être étudiés par des élèves de 6e, voire même à des niveaux inférieurs. L’une de ses poésies, « Dans la chaleur des longs sapins mouillés »  et certains de ses passages comme le vers « Il ne cesse de pleuvoir, cette eau de ciel monte à mes joues », sont à la portée de n’importe quel élève de CE2 en très grande difficulté.   L’auteure a par ailleurs inventé un nouveau concept de poésie Low Cost : la fausse métaphore qui ne veut rien dire. Un élément très utilisé de nos jours par les écoliers et les collégiens et qui devrait donc leur parler.

Reste désormais à savoir si les deux écrivains accepteront facilement que leurs textes soient étudiés. « Si ça permet de vendre davantage de livres, pourquoi pas ? », a répondu Guillaume Musso.

 

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