Drame : Le téléphérique du Mont-Dore explose et décapite quinze marmottes et trois chamois
Le téléphérique du Sancy, au Mont-Dore, a explosé alors qu’il se rendait en directement du point culminant auvergnat. Une cabine, vide, s’est écrasée sur la faune sauvage et a tué plusieurs animaux.
« On savait que nos câbles et nos machines étaient un peu vétustes, mais rien ne semblait réellement gravissime. On est vraiment attristés pour les quinze marmottes et les trois chamois qui ont perdu la vie dans l’accident », expose Patrick Déat, directeur de la SAEM du Mont-Dore. Aurelien Bazin, directeur général du Parc naturel régional des volcans d Auvergne est aussi très confus : « Jusqu’alors l’homme et l’animal vivaient en harmonie. Personne n’a rien vu venir. C’est terrible. La cabine aurait d’abord foncé à 200 km/h sur un groupe de marmottes avant de rebondir sur les rochers et de décapiter de malheureux chamois. »
« La marmotte était dans le papier alu »
Plusieurs randonneurs ont insisté impuissants à la scène. Jean-Mi raconte, encore sous le choc : « Quand la cabine s’est écrasée sur les marmottes, elle a explosé, puis les éclats ont volé de toutes parts. Des morceaux d’alu ont découpé les dernières marmottes qui fuyaient. Il y en même qui ont été littéralement emballés ! » Quant aux chamois, leurs corps ont été rapidement évacués et conduits à l’abattoir de la Bourboule, où leur viande servira pour la cantine scolaire de l’école élémentaire. « Après tout, il faut bien en faire quelque chose », relativise Jean-Mi.
Saison noire pour la station
« Nous n’avions réellement pas besoin de cela », se lamente Aurelien Bazin. « Après le covid et l’absence d’enneigement cet hiver, nous avions tenté de rebondir avec la saison estivale ». Mais c’est surtout le téléphérique qui a rebondi. La station misait sur une campagne de publicités en partenariat avec FR3. Cette dernière mettait en scène chaque année des marmottes dansant la bourrée. Une jouait même de l’accordéon et une autre jonglait avec des Saint-Nectaire. Hélas ces figurantes sont aujourd’hui éparpillées au quatre coins du Massif. « On va changer de stratégie. On va organiser un Pokemon Gore avec les restes sur la vallée », a tempéré le directeur.