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Les propos supposés de Finkielkraut qui ne passent pas sur l’Auvergne : « Vous êtes tous des bouseux »

Après un dérapage récent sur le viol, Alain Finkielkraut a récidivé hier lors de l’une de ses chroniques sur France Culture : il a attaqué frontalement les Auvergnats et n’a pas hésité à les traiter de « bouseux ». 

Lors de son émission Répliques, le philosophe débattait de la question de l’intégration et de la modernité avec deux invités. Après qu’on lui ait demandé si toutes les régions de France formaient une unité nationale, l’homme, qui buvait à ce moment là une gentiane frelatée, s’est emporté dans une diatribe sévère contre l’Auvergne. « Il y a toujours des résistances régionales inintelligibles, dangereuses, inutilement polémiques », a -t-il commencé, avant plus tard de s’en prendre à l’Auvergne : « Dans cette région, on se croit au centre de tout et on est en réalité au centre de rien. Il n’y pas d’élan, pas de modernité, pas d’idée. Je vais vous le dire moi, les Auvergnats sont des bouseux! » Puis il a reprit, d’après les témoins, un autre verre de gentiane.

Des réactions en chaîne

En direct à la radio, les invités se sont montrés prudents et n’ont pas acquiescé. Alain Finkielkraut, sentant venir la polémique, a tenté de légitimer ses propos en les nuançant : « Il s’agit bien sûr d’une image. On ne vit pas en Auvergne comme au Moyen-Age mais on en a l’esprit. » Peu de temps après, le philosophe s’attirait les foudres de tous les Auvergnats et des médiévistes. Vincent Descoeur, président du conseil départemental du Cantal, a été un des premiers à réagir : « Qu’il insulte toutes les régions s’il veut mais qu’il ne s’en prenne pas à l’Auvergne… enfin surtout au Cantal ». Jean-Paul Dufrègne, député PCF de l’Allier, a lui avoué « ne pas se sentir concerné par cette critique ». Le Front de Libération Auvergnat a lui appelé à « l’insurrection populaire » et a exigé en représailles un référendum pour l’indépendance de l’Auvergne.

Aucune excuse

Alain Finkielkraut ne compte absolument pas s’excuser car il ne se souvient plus avoir prononcé ces mots. Il devrait prochainement s’exprimer sur France Culture pour confirmer ses propos, risquant de propager une colère noire dans toute l’Auvergne. Radio France a annoncé qu’elle resterait vigilante et qu’elle serait prête à retirer la gentiane du plateau.  Quelques personnalités, dont Bernard-Henri Lévy, ont annoncé qu’elles soutiendraient le philosophe. « Il faut reconnaître que depuis Paris, l’Auvergne semble être un pays sous-développé. Il n’y a pas à discuter la-dessus », a lâché BHL, énervé.Pas sûr que les intéressés aient apprécié.

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