Sécheresse : Seuls 17cl de Côtes d’Auvergne seront disponibles cette année
Conséquences d’une sécheresse marquée, entre 30% et 60% de perte ont été annoncés pour les vignerons des Côtes d’Auvergne. En réalité, le constat est plus sombre encore. D’après la Fédération Viticole du Puy-de-Dôme, seuls 17cl devraient être produits cette année et le prix du cl sera fixé à 100 000 euros.
« La météo cette année a encore été merdique. Et on est pas encore à l’abri d’un coup de grêle », explique Pierre Deshors, vigneron au Crest. Comme lui, quelques dizaines de vignerons auront un rendement très faible, à l’ordre de quelques millilitres par hectare. Il faut dire que l’été 2019 a été très chaud et que beaucoup de raisins ont séchés. « Sur un ensemble de dix hectares, il reste en moyenne une demi-grappe dont deux raisins sont comestibles », précise Paul Barbazanges, ancien animateur de la Fédération Viticole.
Les prix s’envolent
Les Côtes d’Auvergne, habitués à des envolées de prix (ventes aux enchères, bouteilles prestigieuses), vont encore faire le buzz. Le centilitre devrait partir sur le marché à 100 000 euros et attirer la clientèle russe, passionnée par les produits rares et peu accessibles. Un centilitre de Boudes Charmensat est notamment annoncé à 350 000€ et un milliardaire l’aura déjà précommandé. Une première. La clientèle auvergnate, quant à elle, devrait continuer de se rabattre sur des vins chiliens et sud-africains bon marché et de mauvaise qualité, comme elle l’avait déjà fait en 2018, alors que la production locale avait été beaucoup plus importante…