Quatre hommes condamnés pour un mini-trafic de socialistes
L’affaire a été jugée lundi. Quatre hommes ont été condamnés à quatre mois de prison avec sursis pour vente illégale de socialistes, une espèce protégée, car en voie de disparition. Les accusés ont été pris sur le fait au moment où ils tentaient de vendre Olivier Bianchi à un collectionneur.
« Les chasseurs de socialistes ». C’est ainsi que ce se surnommait le gang qui sévissait en Auvergne depuis un an. Quatre hommes capturaient les derniers socialistes de la région, souvent rares à trouver et cachés dans des lieux isolés. « Un socialiste peut se revendre jusqu’à 15€, c’est une réelle affaire », essaie de se justifier l’un des accusés. Pourtant, la peine encourue est grave : plus de dix ans de prison requis par le procureur. Heureusement, compte tenu du score du PS lors des dernières élections, ils seront condamnés d’une peine de simplement quatre mois avec sursis.
Bianchi capturé
Les malfrats avaient capturé le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, lors d’un meeting pour le Grand Stade. Alors que l’édile s’adressait à une tribune vide, le gang s’est emparé de lui et a tenté de le revendre à un oligarque russe pour 11,60€. « C’était un socialiste très rare. Le plus éminent et le plus rare de l’Auvergne. On pensait vraiment faire une bonne affaire. », raconte un accusé. Hélas pour « les chasseurs de socialistes », ils ont été pris en flagrant délit par Guillaume Vimont qui, ironie du sort, réalisait un reportage radio sur les vestiges du socialisme. L’alerte donnée, les quatre hommes ont été arrêtés.
Un trafic au final peu rentable
Si le gang a été reconnu coupable de la vente d’une dizaine de socialistes, les juges ont reconnu qu’en considération de la faible somme recueillie, ils ne pouvaient être condamnés trop sévèrement. Clémence ou pitié, ils échappent à une peine lourde, mais devront être vigilants la prochaine fois. « Promis, on arrête de toucher aux socialistes », a crié l’un d’eux. « On cherchera plutôt des membres du parti communiste. Il paraît qu’on en trouve un tous les cinquante ans. »
