Auvergne

Un camion renversé par un cycliste sur la N89 à hauteur de Rochefort Montagne

« J’ai des bandes réfléchissantes sur mon camion et des feux sur tous les côtés, mais ces cyclistes y font pas attention à nous », déclare le chauffeur du poids lourd. Son camion sur le flanc barre la nationale. Le trafic est interrompu depuis des heures. Les gendarmes détournent la circulation dans l’attente d’une puissante dépanneuse qui vient de l’A71.

Les syndicats de routiers et les associations d’automobilistes tirent la sonnette d’alarme depuis des mois : « Cela devait arriver, nous confie Oscar Burang, président de l’UMSR (Association « Un Moteur Sinon Rien). « Les cyclistes, on leur a réservé des bandes cyclables et ils ne roulent même pas dessus. On continue de les trouver n’importe où sur les routes et, comme si ça ne suffisait pas, ils sont de plus en plus nombreux et ne se poussent jamais dans le fossé quand on arrive dans leur dos ».

« Ils ont tous les droits »

En effet, ces grands privilégiés de la route ne cessent d’avoir le vent en poupe depuis que la protection de l’environnement et le coût des carburants font la promotion des transports « verts », et ils envahissent les réseaux. En ville ou à la campagne, ils prolifèrent et roulent en profitant du paysage au mépris de la sécurité. Le cycliste responsable de l’accident avoue d’ailleurs : « Je regardais les arbres se parer de couleur automnale, c’était tellement beau que je n’ai pas pensé à me jeter sur le bas côté pour éviter le camion ». Malgré cet aveu, l’homme ne sera pas inquiété. Aucun texte de loi ne permet de poursuivre le conducteur du vélo.

Des dégâts considérables

Cette injustice est peu relayée dans les médias qui, sous l’emprise du puissant lobby des deux roues, ne traduisent pas l’urgence de la situation. Le routier percuté sur la RN89 se défend d’une quelconque jalousie pour un usager protégé mais se montre très amer : « On leur a donné beaucoup mais voyez le résultat, mon camion est foutu et moi j’aurais pu mourir. Il est temps d’interdire les vélos sur les routes ».

Malgré la loi favorable à ces dangers ambulants, l’UMSR menace de porter plainte pour menace de la vie d’autrui : « Les routiers n’osent plus prendre la route à cause de ces engins. Bientôt ce sera vous et moi, déclare Oscar Burang, il est temps que ça cesse ».

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