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Plus de la moitié des chasseurs auvergnats se sont entretués depuis l’ouverture

L’ouverture de la chasse ne s’est faite que depuis le 9 septembre en Auvergne et déjà plus de la moitié des chasseurs sont morts. Un véritable drame qui s’explique peut-être par l’absence de mesure de sécurité.

« Je ne comprends pas. J’ai vu quelque chose qui bougeait, j’ai tiré… J’ai pensé que c’était un sanglier mais c’était Dédé », explique, confus, Jean-Mi qui a écopé de 95€ d’amende pour l’homicide involontaire de son ami.

Thibault, garde-chasse n’en croit pas ses yeux : « C’est du jamais vu. Ils balaient la forêt à la mitrailleuse lourde, c’est même étonnant qu’il n’y ait pas plus d’accidents… » Il rajoute, énervé : « On manque de moyens, c’est vraiment difficile de verbaliser, on se sent menacés… La dernière fois, je courais après un tank. »

Les chasseurs assurent être prudents

« Les chiffres sont sûrement gonflés », annonce Hervé, chasseur en Haute-Loire depuis plus de 32 ans. « On est extrêmement prudents. On forme les jeunes au bar quelques heures avant la chasse, on leur apprend à se servir d’une mitraillette, à poser des mines ou à porter un lance-roquette. On prend à la fin quelques verres. Je peux vous assurer que tout se passe bien . » Pourtant, Hervé reconnaît que des chasseurs sont moins vigilants : « Il  y a parfois des accidents. Mais je peux les comprendre, il est difficile de distinguer dans les bois un chasseur d’un chevreuil, c’est un peu comme les cueilleurs de champignons…  »

La fin des chasseurs d’ici 2030 ?

A ce rythme, les chasseurs (et les promeneurs) pourraient disparaître d’Auvergne d’ici 2030. Laurent Wauquiez a annoncé qu’il lancerait un fonds « SOS Chasseurs » pour garantir la survie de l’espèce.

 

 

 

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