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ART : Une artiste contemporaine s’exhibe nue devant la fontaine d’Urbain II à Clermont-Ferrand

Une jeune artiste contemporaine, Maïa Debourrée s’est dénudée devant la fontaine de la statue du pape Urbain II, en plein centre de la place Victoire de Clermont-Ferrand. Un geste qui a suscité l’admiration mais aussi de vives critiques. L’artiste, appuyée par le FRAC Auvergne, défend une « critique intemporelle et déstructurée de la mondialisation ».

« Il ne faut pas voir dans la nudité l’acte de révolte provocante, mais bien l’approche transversale du social perpétuel vers l’irréel. Ce n’est pas l’être qui crée l’émoi mais l’autre et son rapport ontique à l’existence, ses freins, sa distance… », explique sereinement Maïa Debourrée, face aux journalistes et aux caméras, détachée de toute pudeur. Dans une approche plus simpliste, d’autres, comme Monique, voient dans ce geste le caractère militant pour la libération de la femme. Mais Maïa veut pourtant donner une approche différente : « L’incongruité naît du versatile, il s’extrapole avant d’exister, subsume et s’accole dans l’évanescente condition humaine ».

À partir de mercredi, un homme nu posera devant les portes de la cathédrale

L’artiste sera secondée prochainement par le créateur et performeur Sauxillangeo-croate Vladimir Pornoh. Celui-ci posera également nu devant l’entrée principale de la cathédrale Notre Dame et chantera des cantiques. Selon Jean-Charles Vergne, directeur du FRAC Auvergne, il faut probablement voir ici « une déviance auto-normée, l’imbrication d’une valeur dans un chaos qui cesse d’exister quand l’instant brise le conscient, quand l’irrépressible submerge la vacuité ».

Des réactions diverses

Le diocèse s’est montré très hostile face à ces « performances ». La ville de Clermont a dit « s’interroger » mais reconnaît là une forme d’expression artistique « nouvelle et rafraichissante ». Tandis que les promeneurs s’interrogent entre message universel et foutage de gueule…

 

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