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Mémoires de Joël Robuchon : le chef étoilé dévoile que la truffade était son plat préféré

On a longtemps cru que la spécialité de Joël Robuchon était sa purée maison, à base de 250g de beurre pour apporter plus de légèreté. Il n’en était rien. Suite à la mort du célèbre chef étoilé, ses mémoires dévoilent que seule la truffade comptait à ses yeux.

Il n’y a rien au monde qui puisse rivaliser avec une truffade d’Auvergne. Tout le reste n’est que fadaise. Cette belle région n’a pas encore la distinction qu’elle mérite, mais un jour, elle sera la première table du monde. Ce court passage des Mémoires de Joël Robuchon, publiées à titres posthumes aujourd’hui font déjà le buzz sur la toile et dans les milieux de la restauration. À n’en pas douter, Joël Robuchon vouait un véritable culte à la truffade et considérait ce plat comme largement supérieur aux autres.

Un culte obscur

D’après ses proches, Joël Robuchon mangeait de la truffade quatre à cinq fois par jour, et possédait chez lui une petite chapelle où était dressée une truffade en céramique qu’il vénérait quotidiennement. Il portait également des habits décorés de truffade tissée. Joël Robuchon prenait la spécialité auvergnate très au sérieux. Le chef étoilé s’était notamment disputé plusieurs fois avec d’autres cuisiniers à propos des accompagnements. Marc Veyrat avait proposé des herbes des montagnes, M. Robuchon une saucisse, Philippe Etchebest une enclume et Régis et Jacques Marcon restaient plus traditionnels avec du jambon d’Auvergne. Cyril Lignac suggérait un navarin d’agneau gourmand et croquant et Maïté une anguille vivante. Les affrontements avaient conduit à une bataille de truffade dans les caves de Clermont-Ferrand. La tome était fondue à la bougie et les gousses d’ail écrasées avec pilon ayant appartenu à Vercingétorix. Il n’y eut aucun vainqueur car les chefs avaient abusé de Côtes d’Auvergne et n’avaient pu se départager.

D’autres révélations grandissant l’Auvergne

Les mémoires du cuisinier dévoilent par ailleurs que seule l’Auvergne était une région respectable. Il va de soi qu’aucun fromage n’arrive à la cheville de ceux d’Auvergne, et que la cuisine auvergnate est bien plus subtile que celle des autres régions, écrit-il. Mais d’autres propos à la fin inquiètent et laissent penser que le chef se serait laissé emporter par son enthousiasme. J’ai longtemps cru que l’Auvergne était le troisième bloc de la Guerre Froide, le seul capable de faire chavirer les grandes puissances, ou encore La truffade surpasse en intelligence tous les présidents de la Vème République, c’est elle qui mérite d’arriver au pouvoir.

Quoiqu’il en soit, le prestige dont jouit Joël Robuchon devrait suffire à faire gagner encore de la popularité à l’Auvergne, qui espérons-le, devrait devenir bientôt la première destination gastronomique mondiale.

 

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