Auvergne

Des chercheurs en sciences sociales ont testé « Sans alcool, la fête est plus folle »

Une équipe de chercheurs de l’Université Clermont Auvergne mène depuis deux ans des travaux sur les fêtes avec ou sans alcool.

Grâce à un protocole et une rigueur scientifiques mêlant expérimentation et modélisation statistique, une équipe publie aujourd’hui dans la prestigieuse revue Science des résultats qui bouleversent les alcooliques, les fêtards et Jean-Vincent Placé.

Pendant toute la durée du programme, les chercheurs ont tiré au sort de façon journalière une mise en situation festive et des festoyeurs. Au total 25 000 étudiants et 2 000 personnels de recherche ont participé à des tests d’apéros dinatoires, déjeunatoires et même petit-déjeunatoires, sans savoir s’ils étaient alcoolisés ou pas. Leurs propos ont été enregistrés et leurs actes filmés. L’ensemble des données collectées a fait ensuite l’objet d’un traitement statistique déterminant la réalité des indices de folie observés (rires à la noix, idées à la con, propos absurdes, actes idiots…).

Des traces d’intelligence détectées

L’étude a démontré que sans alcool, la fête oscille entre le triste et le sympa mais ne présente aucune trace de folie significative (autre que celles caractérisant les universitaires en mode non festif).  Des traces d’intelligence associées à de profonds symptômes dépressifs ont même été détectées chez les sujets les plus investis dans des conversations sur le langage mathématique de l’univers ou la réinterprétation du souvenir chez Proust.

En revanche, la présence d’alcool lors de fêtes d’ampleur équivalente a révélé une chute drastique de la vivacité d’esprit, du bon goût et de la morale, permettant à la folie de s’exprimer sans réserve en étroite association avec la connerie.

Le ministère de la santé a pris acte des résultats et propose de remplacer dans le langage courant la maxime « Sans alcool, la fête est plus folle » par au choix « Sans alcool, la fête est moins conne » ou « Sans alcool, la fête est chiante mais bon… ». Les partisans des fêtes alcoolisées, après une longue recherche sur les avantages du concept de fête sans alcool, n’ont, quant à eux, avancé qu’une seule contre-proposition : « Sans l’alcool, je peux prendre ma bagnole ».

 

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