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Témoignage d’un étudiant en grève

Les étudiants de la faculté de lettres se sont mis en grève pour protester contre la sélection à l’entrée des cursus, ainsi que pour se joindre au mouvement des cheminots et de tous les autres corps de métier en saturation.

Raymond-Kévin, 20 ans, élève en première année de licence de nounoursologie, témoigne à La Mentable : « Au début, j’ai rejoint la grogne sans trop la comprendre, histoire de m’intégrer. J’avais saisi que c’était pour râler et je voyais là un moyen de faire ma crise d’ado, de me rebeller contre le système en place sans pour autant voter anarchiste ou je ne sais quel parti de rageux. Puis quand j’ai vu que c’était contre la sélection, là j’ai adhéré ! Parce que si vous mettez en place ce genre de système, les élèves ne pourront plus aller à la fac à défaut d’avoir été pris ailleurs. Je suis venu dans cette école pour me faire un max de gonz…, euh, pour apprendre et approfondir mes connaissances. Alors s’il y a sélection à l’entrée, genre boite de nuit, à quoi sert d’être étudiant ? Avoir des bonnes notes ? Quand je devrai repasser mes années que j’aurai ratés, je n’aurai pas envie d’être mis sur la sellette à cause des sélections. On veut mieux que ça ! »

Parmi les banderoles et divers panneaux, celui de Raymond-Kevin portent le slogan Etudiant, poil au dent ! Et dans les revendications dont il a bien voulu nous faire part, notre élève en nounoursologie verrait bien des toboggans à l’extérieur de la faculté, une moyenne automatique aux partiels, ainsi que des diffusions de chants grégoriens dans des hauts-parleurs placés dans les couloirs. Nul doute que sa crédibilité sera prise en compte.

 

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